Deuil

Deuil: 


“Lorsqu’un homme meurt, sa femme est tenue à un délai de veuvage de 4 mois et 10 jours pendant lequel elle doit porter des vêtements sombres, ne pas sortir et, bien entendu, ne pas se remarier. Ce délai permet en particulier d’apprécier si elle était enceinte lors du décès de son mari et de lui en attribuer sans ambiguïté la parternité. Passé ce délai, elle peut se remarier et, cette fois, en tant que “grande femme”, elle aura à accepter ou refuser elle-même l’offre d’éventuels prétendants”.

(“Parlons soninké”, GIRIER Christian, ed.L’harmattan, p.212, 1996) 


En milieu Soninké :

“(…)Il est de coutume que la famille de son défunt mari lui propose d’épouser un de ses frères(1). Cette solution a l’avantage de ne pas rouvrir le dossier de la dot qui, si la femme refuse et rentre chez son père en attendant une nouvelle demande, devra être remboursée. De fait, tout le monde s’unit pour faire pression sur la femme en ce sens, sauf incompatibilité d’humeur générale. Tous les arguments son employés : respect de la tradition, avantage financier de son père, simplicité de la formule, difficulté supposée pour une “grande femme” à trouver un prétendant (surtout si elle parait se brouiller avec première belle famille)…et ils doivent être onvaincants puisque c’est généralement dans ce sens que la situation se dénoue. C’est certainement une cause importante de l’augmentation de la polygamie chez les hommes de plus de 45 ans constatée par ailleurs. (…) Un veuf peut se remarier après un délai de décence que lui peut apprécier, mais qui ne lui est pas imposé”.(“Parlons soninké”, GIRIER Christian, ed.L’harmattan, 1996, p.212).